Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/110

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Il y a même des terrains primitifs au niveau des eaux de la mer, et au-dessous de son niveau. Toutes les côtes de France depuis les sables d’Olonne jusqu’à Cherbourg, sont des terrains primitifs. Il est même vraisemblable qu’ils s’étendent sous l’Océan pour communiquer avec les terrains primitifs de Cornouailles.

Les mêmes faits s’observent sur un grand nombre de côtes ; les terrains primitifs du fort La Malgue, à Toulon, communiquent vraisemblablement avec les terrains primitifs de Corse.

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Il faut donc nécessairement supposer que des eaux chargées de substances des terrains secondaires, en ont pu déposer dans des endroits limités, comme au mont Ventoux…, sans en déposer dans tous les endroits qu’elles couvraient dans ce moment.

Les mêmes phénomènes s’observent dans les grands lacs d’eau salée. Il s’y forme en quelques endroits des couches très-épaisses de sel, des montagnes comme le Jibel-Had-Deffa, dans le lac des Marques ; et dans d’autres, il n’y en a pas ou peu.

Dans les lacs de natron, on observe des couches de natron dans quelques endroits et des couches de sel dans d’autres endroits…

Des causes particulières et accidentelles, ont donc favorisé ces cristallisations dans quelques endroits, et s’y sont opposées dans d’autres… C’est ce qui est constaté par une multitude de faits.

Hall a donné une autre explication de ce phénomène. Il l’attribue à l’action des grands courans.

« Tout indique, dit-il page 226[1], qu’une grande quantité

  1. Description d’une suite d’expériences, par Sir James Hall.