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volcans, est de connaître les espèces des substances qu’ils rejettent : aussi les minéralogistes s’en sont-ils beaucoup occupés ; et néanmoins leurs opinions ne sont pas encore fixées.

J’ai divisé les substances volcaniques en cinq ordres[1] ;

I. Laves fontiformes, qui ont quelque ressemblance avec les masses de mines de fer fondues qui sont pauvres, connues sous le nom de gueuses.

Leur pesanteur est de trois à quatre fois plus considérable que celle de l’eau.

Leur dureté est assez considérable.

Leur couleur est comme celle des fontes, d’un gris plus ou moins clair, plus ou moins noirâtres.

Elles contiennent depuis un sixième jusqu’à un quart de fer oxidé.

Au chalumeau elles donnent un verre noir.

Elles sont sensibles à l’aimant, et souvent elles ont la polarité.

Cette espèce de laves forme la majeure partie des substances volcaniques.

Elle paraît à peu près de même nature dans tous les volcans connus.

II. Les laves à base de porphyre pétrosiliceux.

On les distingue seulement parce qu’elles couronnent ordinairement des cristaux de feldspath.

Leur pesanteur est de 260 à 270.

Leur couleur est d’un gris plus ou moins clair.

Elles donnent au chalumeau un verre incolore.

  1. Leçons de Minéralogie, tom. 2.