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que des corps enveloppés accidentellement dans ces basaltes.

« Dans d’autres, tout doit faire soupçonner qu’il y a eu réunion cristalline, formation régulière, au sein de la lave même… La lave, au fond du gouffre du volcan, recouverte par des couches épaisses de sa superficie, protégée par les parois du cône, a dû jouir de quelque liberté pour effectuer des cristallisations. La perte de l’eau et du calorique a été moins rapide. La liquéfaction s’est soutenue plus long-tems, et toutes les circonstances propres à une formation régulière, ont été infiniment plus favorables que lorsque la lave, s’écoulant des abîmes qui la recèlent, reçoit le contact de l’air, et chemine sur un sol froid et inégal. C’est ainsi qu’on peut expliquer, avec une singulière facilité, beaucoup de problèmes jusqu’ici très-obscurs, par la seule considération de la différence des époques »

Il ajoute, pag. 411 : « L’objet de ces mémoires est rempli, si l’inspection, l’analyse extérieure démontrent, comme un fait, la co-existence de la fluidité du ciment avec celle des leucites, dans les basaltes de Borghetto, auprès de Rome. Je me trompe fort, ou le phénomène est hors de toute incertïtude. »

On voit que Salmon pense que les leucites et les laves qui les renferment, ont coulé en même tems, et ont cristallisé ensemble. Les leucites ont pu se former dans l’intérieur des volcans, ou hors du volcan.

Buch a embrassé la même opinion[1]. Il l’appuie sur un fait constant. C’est qu’on observe, au milieu des cristaux de leucite,

  1. Journal de Physique, tome 49, pag. 262.