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Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/175

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1755, s’étendit à des distances immenses ; tout le Portugal fut ébranlé : plusieurs montagnes s’entr’ouvrirent, et versèrent des quantités plus ou moins considérables d’eau, qui produisirent des inondations.

Cadix, Gibraltar, Grenade, Séville, Madrid, la Corogne… éprouvèrent des mouvemens plus ou moins violens.

Différentes villes de la Barbarie, telles que Maroc, Méquinez, Tanger… furent agitées. La mer s’éleva beaucoup sur ces côtes.

La même chose eut lieu à Madère. La mer s’y éleva considérablement, et se retira ensuite de manière à découvrir des roches qu’on ignorait.

Toutes les parties méridionales de la France furent agitées. Milan, et plusieurs villes d’Italie, éprouvèrent des secousses le même jour.

Le lac de Genève, et plusieurs lacs de la Suisse, éprouvèrent. des mouvemens considérables. Leurs eaux furent soulevées, agitées…

L’agitation se fit encore sentir en Bavière, en Souabe, en Franconie, en Hollande… On y éprouva différentes secousses.

Des secousses se firent également sentir, le même jour, sur les côtes d’Angleterre, de Norwège, de Suède, en Islande, et jusques dans le Groenland.

On éprouva, dans différentes parties de l’Europe, pendant plus de six mois, des secousses plus ou moins fortes.[1]

Tous ces faits prouvent que, le même jour, il y eut un ébranlement dans toutes les parties de l’Europe, une partie des l’Afrique, et jusqu’à Madère. Mais ce ne sont que des secousses

  1. Collection académique, tom. 6.