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Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/215

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simultanément. IL SENT L’ASPHALTE, nous dîmes-nous en nous tournant l’un vers l’autre : cette odeur est exactement celle DU PÉTROLE. Cette impression se renouvela chaque fois que nous fûmes enveloppes de ces vapeurs : elles sont aussi acides. Une des crevasses était enveloppée d’une croûte de sel commun de deux à trois pouces d’épaisseur. »

Mais j’ai fait voir que cette odeur bitumineuse, qui n’a été observée que cette seule fois au Vésuve, a pu être produite par l’absorption d’une portion du pétrole qui se dégage dans la baie de Naples, à peu de distance de la base du volcan.

2°. Breislac, dans sa description de la Campanie, tome I, page 241, rapporte qu’auprès du Vésuve il y a dans la mer, non loin de la côte, une source de pétrole, qu’on voit s’élever au milieu des flots.

Il dit encore (tome 1, page 392) qu’il y a dans les terrains qui sont auprès du Vésuve, comme à Stabia, des pierres qui abondent en pétrole.

3°. On trouve beaucoup de sel ammoniac et d’alkali volatil dans les produits volcaniques. La quantité de ce sel rejeté par le Vésuve, dans l’éruption de 1794, fut si considérable, que les habitans des environs en ont ramassé plusieurs quintaux Dans l’éruption de 1805 il y en eut aussi une grande quantité qui fut rejetée avec du sel marin. Or cet alkali volatil paraît provenir de la décomposition, des bitumes et des bois fossiles ; car ils en donnent, beaucoup lorsqu’on les distille. Cet alkali se combine ensuite avec l’acide marin fourni par la décomposition du sel marin, et forme le sel ammoniac.

4°. Spallanzani a retiré une assez grande quantité de bitume liquide des laves de Lipari[1]

  1. Voyage.