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LEÇONS

silex arenarius. J’ai vu également ailleurs, à Bodemont, proche là Clayette[1] le sable passer à l’état siliceux.

b. La pierre meulière se trouve encore très-souvent au milieu d’une argile ocracée, comme auprès d’Essone.

Enfin, nous avons vu des bois, des coquilles… changés en matière siliceuse, en halbopale, holzopale…

Tous les pissites, ou pechsteits des terrains secondaires, comme la ménilite, les pissites de Montfort-Lamaury… sont de la nature siliceuse.

On trouve en Franche-Comté, du côté de Poligny, des silex qui contiennent du soufre.

Il y a auprès de Paris, à Saint-Ouen, des silex extrêmement légers, qui nagent sur l’eau.

Les calcédoines secondaires sont des silex dont la pâte est un peu plus fine. Il y en a un assez grand nombre aux environs de Paris. On en trouve au milieu du calcaire, à Champigny, une variété qui est très-belle.

On trouve aussi, dans des terrains secondaires, comme à Montfort-Lamaury, à peu de distance de Versailles, des pissites.

La nature du silex et sa formation ont toujours présenté de grandes difficultés aux géologues. On ne peut parvenir à la solution de ces problèmes difficiles qu’en rapprochant et comparant tous les faits que nous venons d’exposer.

Quelques minéralogistes ont supposé que les silex étaient les produits d’animaux pétrifiés, silicifiés, comme les bois ou les holzopales, et les coquilles silicifiés. Ils pensent que des animaux marins pulpeux, les mollusques sans coquilles, tels que l’ortie de mer, les holothuries… qui se trouvaient dans les

  1. Théorie de la Terre