Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/248

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

une substance de cette nature la masse de fer trouvée en Sibérie, et décrite par Pallas, dans ses voyages, tome troisième. Il prétend que cette masse de fer, ainsi que celle décrite par Rubin de Célis, et trouvée au Paraguay, celles décrites par Buchols, par le docteur Robert, par Nauweck et d’autres, sont de la même nature que les bolides…

J’ai donné à ces substances le nom de météorolites, ou pierres météoriques, parce qu’on a toujours regardé ce phénomène comme météorologique.

Howard constata également la chute d’un de ces météorolites tombé en Angleterre, dans le Yorkflire.

Dès le moment que l’existence de ces substances a été constatée, on a fouillé les recueils des observations, et on a reconnu l’existence de plusieurs de ces météorolites tombés en différens tems et en différens lieux.

Un des plus extraordinaires est celui qui, en 1492, tomba à Ensisheim, proche Colmar. Son poids était de plus de trois cents livres.

John-Loyd William rapporte que, près de Bénarès, dans les Grandes-Indes, le 19 décembre 1798, on vit un météore très-lumineux, comme un globe de feu. Cette apparition fut accompagnée d’un grand bruit ressemblant au tonnerre, et il tomba plusieurs pierres qui furent ramassées.

Mais un des phénomènes les plus extraordinaires à cet égard, est celui qui arriva en 1803, le 26 avril, à Aigle, en Normandie, à une heure après midi. On entendit dans l’atmosphère des bruits plus forts que ceux du tonnerre : succéda bientôt après la chute d’un grand nombre de ces pierres, dont la description fut donnée dans le Journal de Physique.

Ces météorolites étaient au nombre de plus de deux ou trois milliers. Quelques-uns pesaient jusqu’à dix-sept livres…