Aller au contenu

Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/343

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

avoir appartenu à des Eléphans. Ces contrées, à la vérité, ont tellement été bouleversées par l’action des volcans, qu’il est prudent de suspendre son jugement sur ces faits.

Mais une observation importante sur les lieux où se trouvent les fossiles, est que ceux des contrées septentrionales de notre hémisphère, paraissent en général avoir appartenu a des végétaux et des animaux, dont les analogues ne vivent aujourd’hui que dans les contrées équinoxiales, et souvent dans les contrées australes, ainsi que nous le dirons.

Il y a cependant quelques exemples contraires. Le lagomys, par exemple, animal qui vit en Sibérie, paraît être fossile en Corse…

On trouve même des fossiles dans les lieux où vivent leurs analogues.

On a trouvé, dans les mers d’Italie, des coquilles vivantes, qui paraissent analogues à celles qu’on croyait ne subsister que dans les mers des Indes…

Reinier a vu, dans la mer Adriatique, plusieurs coquillages vivans, dont les coquilles sont analogues à des coquilles fossiles dont on supposait que les analogues ne vivaient que dans les mers équinoxiales.

Brochi, Marotti, Polli… ont fait des observations analogues.

Ils ont vu vivans, dans les mers de Naples, des coquilles, des madrepores… analogues à des fossiles qu’on croyait ne subsister que dans des mers éloignées…

Ces nouveaux faits ont engagé quelques savans à soupçonner qu’on trouvera peut-être vivans les analogues de tous les fossiles ; et qu’aucune espèce d’êtres organisés, végétaux ou animaux, n’était perdue…

Cette assertion me paraît trop générale. Mais nous examinerons