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Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/388

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employer, que ce morceau ne vient ni du lion, ni de la lionne, ni du tigre, encore moins du léopard et de la petite panthère des montreurs d’animaux : mais que si l’on voulait la rapporter à une espèce vivante, ce serait au seul jaguar, ou grande panthère œillée de l’Amérique méridionale, qu’il ressemblerait le plus, surtout par la courbure de son bord inférieur. »


Des ours fossiles.


On trouve dans les cavernes de Gaylenreuth et des autres contrées d’Allemagne, une grande quantité d’ossemens fossiles, dont les trois-quarts et davantage, ont appartenu à des ours.

De savans anatomistes, tels que Blumenhach, Rosenmuller, ont examiné ces os, et les ont comparé, à ceux des ours vivans.

Cuvier, a fait un grand travail sur ces ours. Il en conclut que ces os ont appartenu à deux espèces d’ours particulières qu’il croit ne plus exister. « Le tems et des recherches assidues complèteront les lacunes de ce travail, dit-il ; mais le résultat général n’en est pas moins constant, en ce qui concerne l’existence dans les cavernes des os de deux espèces, jusqu’ici inconnues parmi les ours vivans.

« Nous laisserons à la première, celle à front bombé, le nom de ursus spelœus, que lui ont donné MM. Blumenbach et Rosenmuller.

« Et à la seconde celui d’ursus actoïdeus, que M. Blumenbach avait employé pour la jeune tête indéterminée que j’ai décrite ci-dessus, mais qui peut très-bien s’appliquer à l’espèce à front plat. »[1]

  1. Annales du Muséum, cahiers 40 et 41, page 301.