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ni phosphate,
Ni sels neutres,
Ni potasse.

On voit que le lithantrax ne contient plus

a. D’acide végétal, comme la tourbe, le jayet…

b. De potasse, comme le bois.

c. L’huile qu’on en retire est liquide, et non point figée comme dans la tourbe.

d. Enfin, on obtient de l’acide sulfureux.

Ces analyses de Proust sont à peu près analogues à celles les autres chimistes ont faites des mêmes substances.

Car Hatchette rapporte (Journal de Physique, tom. 64, pag. 407) des expériences qui lui ont donné des produits analogues.

1°. Il mit dans sa creuset de métal 105 grains de charbon de bois de chêne, et le fit brûler. Les cendres donnèrent de-l’alkali (de la potasse) avec quelques traces de sulfate de potasse.

2°. Il prit du charbon de chêne qu’il avait formé par le procédé humide ; c’est-à-dire qu’il versa sur de la sciure de bois de chêne de l’acide sulfurique affaibli, et il tint le tout sur un bain de sable, depuis le commencement de juin jusqu’à la fin de septembre ; il lava ce charbon, et le fit brûler comme celui de la première expérience : il brûla avec flamme comme le charbon de Kilkenny, et d’autres qui ne contiennent point de bitumes.

Ce charbon se consuma lentement, comme le charbon de terre ci-dessus, laissant quelques cendres d’un rouge pâle, qui pesaient deux grains. Ces cendres n’offrirent pas le moindre vestige d’alkali.