Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/99

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les fossiles qu’ils contiennent, soit pour leur nature. Celle de Mont Rouge est très-dure ; celle de Saint-Leu est très-tendre…

11o. Il se présente ensuite une seconde couche d’argile qu’on exploite derrière Vaugirard par le moyen des puits creusés jusqu’à quatre-vingts pieds de profondeur. Cette argile est de la même nature que celle de la couche supérieure. J’y ai aussi trouvé des cristaux de sélénite. Ses bancs sont séparés par des bancs d’un sable quartzeux, grisâtre. Les bancs d’argile et de sable ont environ trente à quarante pieds d’épaisseur.

J’ai trouvé, dans cette argile, du bois passant à l’état bitumineux. Il forme, avec l’argile, une espèce d’ampelite, qui brûle en dormant l’odeur bitumineuse.

On trouve encore, dans cette argile, des pyrites ferrugineuses. Il me paraît qu’elles sont de formation nouvelle.

12o. Au-dessous de cette couche d’Argile sont des couches énormes de craie. On ignore leur profondeur ; mais on est fondé à croire qu’elle est de plus de cent pieds.

Ces craies contiennent un grand nombre de coquilles marines, absolument différentes de celles des couches supérieures. Ce sont des bélemnites, des pinnes marines, des ananchites, des lituolites, des cranies, des térébratules, des spirorbes, des dents de squales…

On n’a pas pénétré au-dessous des couches de craie.

Ces craies paraissent, d’un côté, une continuation de celles du Gatinais, de la Champagne…

Et de l’autre côté, elles s’étendent sur les côtes de l’Océan, en Normandie, en Picardie… et vont communiquer avec celles d’Angleterre.

Ces couches de craie présentent d’assez grandes différences. dans leurs diffèrens gites.

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