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LEÇONS

Nous devons donc conclure n’en nous en tenant aux faits, qui paraissent constatés, on peut dire que,

1o . Le soleil, ainsi que toutes les étoiles, doivent perdre chaque jour une portion de leurs masses : car on ne saurait concevoir que d’aussi grands corps, qui sont dans un état de combustion ou de galvanisme permanent, ne perdent beaucoup, ainsi que l’a dit Newton. On suppose même que des étoiles peuvent s’éteindre, telle que la brillante de Cassiopée…

2o . Dès lors la force attractive de ces grands globes diminue journellement avec leurs masses, et perd de son intensité.

3o . D’un autre côté, la masse du globe terrestre, ainsi que celle des autres planètes, paraît augmenter journellement.

4o . Dès lors la force attractive de toutes ces planètes, deviendra plus considérable, tandis que celle du soleil diminue.

5o . Les comètes, qui à leur périhélie éprouvent une si grande chaleur, doivent encore plus perdre que le soleil : car Herschel dit que sur seize comètes qu’il a observées, il n’y en a que deux en qui il ait observé un rayon solide ; les quatorze autres ne lui ont paru composées que d’une substance transparente analogue à leurs queues : d’où on doit conclure que le corps entier de la comète a été réduit en fluides aériformes, de la nature de ceux qui composent les queues et les chevelures des autres comètes.

6o . La courbe elliptique allongée, qu’on suppose que décrivent les comètes, est perpétuellement altérée par les attractions des autres globes auprès desquels elles passent.

7o . Les corps des comètes et leurs mouvemens éprouveront donc des changemens considérables.

Tous ces faits, qui sont constatés, ne permettent pas de