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DE GÉOLOGIE.

part des anciens peuples, et, effectivement, il paraît appuyé sur un grand nombre de faits.

Vénus, qui était regardée comme la déesse de la reproduction, était née au sein des eaux.

Homère dit que l’Océan à engendré les Dieux, Iliade, Iiv. 15.

Hésiode, dans sa Théogonie, convient que l’Océan est le père de toutes choses.

Orphée, dans son Hymne à l’Océan, s’exprime de la même manière :

« J’appelle l’Océan, le père incorruptible, toujours existant, qui a donné naissance aux Dieux immortels et aux hommes ».

Pythagore avait la même opinion qu’Ovide a exprimée dans ses beaux vers :

Nil equidem durare diu sub imagine cadem
Crediderim : sic ad ferrum venistis ab auro
Secula : sic toties versa est fortuna locorum.
Vido ego quod fuerat quindam solidissima tellus
Esse fretum : vidi factes ex æquore terras,
Et procul a pelago conchæ jacueræ marinæ,
Et vetus inventa est in montibus anchora isummis.
Quodque fuit campus, vallem decursus aquarum
Fecit. Et eluvie mons est deductus in æquor.
Eque paludosa siccis humus aret arenis.

Métamorphose, lib. XV, vers 260.

On retrouve les mêmes idées dans la plupart des auteurs grecs des premiers tems.

Mais ceux-ci les avaient empruntés des anciens peuples, les Hindoux, les Phéniciens, les Égyptiens… Elles faisaient la base de leurs opinions religieuses, comme nous allons le voir.