« Les Chaldéens ont des idées particulières au sujet de la terre, qu’ils prétendent être creuse, et ils apportent un grand nombre de raisons assez vraisemblables en faveur de ce sentiment, et de plusieurs autres qui leur sont particuliers, sur ce qui se passe dans la nature. Mais toutes ces opinions sont trop étrangères à notre histoire… ».
Les Chaldéens supposaient également qu’il y avait eu des inondations universelles, et ils en assignaient les causes. Nous avons vu ce qu’en dit Bélus.
L’opinion de regarder la terre comme creuse dans son intérieur, est détruite par ce que nous avons rapporté sur sa densité.
Les faits prouvent que sa densité à l’intérieur est deux fois plus considérable, à peu près, que celle de sa surface (tome premier, page 7).
Quant à l’inondation générale, nous avons fait voir que les causes assignées par Bélus ne sont point fondées.
Ce philosophe, qui avait puisé une partie de ses connaissances en Égypte, reconnut toute l’influence qu’avait eue l’eau, dans la formation des couches extérieures du globe. Mais il fut sans doute trop loin, si, comme le dit Diogène Laërce, dans la vie de ce philosophe, il admit l’eau pour principe de toutes choses. Mais Diogène Laërce n’a ordinairement exprimé qu’assez imparfaitement les opinions des anciens philosophes. Thalès a seulement voulu dire que les eaux avaient exercé une action puissante dans les grands phénomènes de la nature.