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DE GÉOLOGIE.

de leur niveau, et amonceler des terrains qui formeraient des montagnes plus ou moins élevées.

« Ne pourrait-on pas, dit-il, page 11, attribuer l’élévation des terres au-dessus du niveau de la mer, à l’attraction de l’eau à l’eau, qui pourrait faire que le niveau de l’eau soit beaucoup plus bas vers les côtes qu’à de grandes distances ? Si cela n’était pas ainsi, comment pourrait-on expliquer l’apparition et la disparition périodique de certaines îles ? ce qui arrive sans qu’on ait remarqué aucun changement considérable dans leur niveau. Il pourrait se faire que cette disparition ne fût qu’un effet de la plus grande convexité des eaux, produite par une quantité majeure de fluide, réunie par une force centrale d’attraction. La mer est peut-être aussi haute à certaines distances (des côtes) que les montagnes les plus élevées ; et elle en forme dans son sein de tout aussi grandes pour le nouveau monde qu’elle prépare. La convexité d’une goutte d’eau semble expliquer ce phénomène.


Observations sur ce soulèvement des eaux au-dessus de leur niveau.


Ces hypothèses sont contraires à toutes les lois de l’équilibre des liquides. Les eaux des mers peuvent quelquefois être soulevées par l’action des vents. Mais dans leur état naturel, elles ne sauraient s’écarter des lois de l’équilibre. Toutes leurs parties doivent être au même niveau, c’est-à-dire à une égale distance du centre commun de gravité, qui existe au centre de la terre.

On peut supposer qu’on a été conduit à cette hypothèse par des apparences dont on n’a pas cherché à se rendre compte. Un vaisseau, en haute mer, n’aperçoit point les côtes…

Mais on sait que ce phénomène est du à la convexité du globe.