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DE GÉOLOGIE.


On en doit conclure que la théorie de la terre possède au moins autant de faits constatés, que les autres branches de la philosophie naturelle. Elle est aussi avancée, et peut-être plus qu’aucune d’elles.

Les deux faits dont l’explication paraît la plus difficile, sont, ainsi que nous l’avons dit :

a. La dissolution dans l’eau, des substances minérales dont la croûte du globe est composée.

b. La disparition de cette quantité d’eau dont la surface du globe a été couverte.

Quant à la première difficulté nous y avons déjà répondu.

Nous avons supposé que les diverses substances dont le globe est composé, sont à l’état d’oxides : or, les oxides purs sont en général, dissolubles dans les eaux ; ils n’y deviennent insolubles ou à peu-près insolubles, que quand ils ont contracté des combinaisons.

Quant à la seconde difficulté, nous dirons que la diminution des eaux à la surface du globe, est un fait certain : or, il ne paraît pas que les eaux aient pu passer en d’autres globes.

Elles se sont donc enfouies dans l’intérieur du globe terrestre.

Ces Leçons de Géologie doivent être considérées comme une suite de mes Leçons de Minéralogie, publiées en 1812. Ces deux ouvrages contiennent presque toute ma théorie sur ces objets. Cependant il en est encore quelques parties éparses dans mes autres ouvrages.

J’ai réuni, dans ces cinq volumes, tout ce qui, d’après les connaissances actuelles, me paraît le plus probable sur la connaissance