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DE GÉOLOGIE.


Un peu plus loin, du côté de Beaurieux, l’auteur a vu, dans les couches de tourbe, des coquilles pyriteuses fracturées, qui lui ont paru bivalves, et appartenir aux tellines, aux moules et aux myes, qui habitent nos rivières et nos étangs…

De ces différens faits, j’ai tiré les conséquences suivantes. (Journal de Physique, tom. 77, pag. 471).

1°. Les couches inférieures de ces terrains ont été des marais remplis de tourbe, comme ceux de Hollande.

2°. Cette tourbe a été souvent pyritisée.

3°. Il s’y trouve une grande quantité de coquilles fluviatiles, analogues à celles de nos rivières, de nos étangs.

4°. Une invasion de la mer y est venue, comme il arrive en Hollande. Elle y a séjourné, et y a formé de nouvelles couches, dans lesquelles elle a déposé une multitude de coquilles marines.

5°. Ces eaux ont séjourné plus ou moins de tems, et se sont ensuite retirées, comme en Hollande, et par les mêmes causes.


DE LA DÉNOMINATION DES TERRAINS OU SE TROUVENT LES FOSSILES.


Les terrains qui contiennent les fossiles, recevront des dénominations fondées sur la nature de ces fossiles, on aura :

a. Terrains, où l’on trouve fossiles des dépouilles d’êtres organisés, qui vivent dans les mers.

b. Terrains, où l’on trouve fossiles des dépouilles d’êtres organisés, qui vivent dans les eaux douces.

c. Terrains, où l’on trouve fossiles des dépouilles d’êtres organisés, qui vivent sur les continens, et qui ont été charriés dans les eaux.

d. Terrains, où l’on trouve fossiles des dépouilles d’êtres