Page:Delambre - Histoire de l'astronomie moderne, tome 1, 1821.djvu/132

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46 ASTRONOME MODERNE. Ce traité de la reformation, du Calendrier était achevé depuis plus de trois ans , et près delre livre à l’impression, lorsque j’ai reçu d’Ita- lie, de la part de l’auteur, un ouvrage intitulé : Formole analitiche pel calcolo dalla Pasqua e correzionc di quello di Gauss , con critiche osse/vazioni s à quanto ha scritto del Calendario il Delainbre , di Lodovico Ciccolini. Roma, 1817. L’auteur, en sa qualité d’ecclésiastique et d’italien, se montre par- tisan très décidé du Calendrier grégorien. « Nombre d’auteurs fameux, nous » dit-il, s’étaient occupés d’uue réforme devenue nécessaire, et ils n’avaient » pu réussir. Cette gloire était réservée à Grégoire XIU (c’est-à-dire » sans doute à ses mathématiciens). Dans ces derniers tems , le pro- » blême a été traité d’une manière tout-à-fail neuve, par les astronomes » et les géomètres. Gauss, le premier, a donné une formule très elé- » gante, pour la détermination de la Pàque. Delambre, de 18 1 3 à 1816, m a écrit trois fois sur le Calendrier. » Ces trois fois n’en font véritablement que deux; car mon Abrégé d’Astronomie n’est qu’un extrait de mon Traité en trois volumes, dont l’impression, commencée un an plutôt, n’a pu être finie qu’un an après celle de l’Abrégé, qui m’avait été demandé. J’ignorais alors une par- tie des formules de Gauss ; je me suis réformé et complété dans la Con- naissance des Tems pour 1817, imprimée en 1 8 1 5 , et immédiatement après dans le Traité qu’on vient de lire , et que ne connaît pas encore M. Ciccolini. Malgré l’estime qu’il professe pour les deux auteurs qu’il vient de citer, il a remarqué, dès ï8i3, que les formules de Gauss ne sont pas aussi générales que l’avait cru leur auteur, et qu’elles cesseront d’être justes en l’an 4 200 - Nous avons fait et imprimé la même remarque. Il trouve, de plus, qu’en certains points elles ne sont nullement conformes à la doctrine du Calendrier grégorien. « Ce que Delambre a écrit avait » besoin de correction. » Les corrections qui étaient nécessaires, nous les avons données nous- même ; quant aux autres reproches que nous fait M. C, et qui pour- raienlbien n’avoir d’autre foudement que des préjugés d’état ou de nation, nous les discuterons ci-après. Delainbre n’a guère fait que traduire algébriquement les règles du Ca- lendrier grégorien y dit M.C.; j’ai su les réduire en formules parfaitement analytiques. Ces nouvelles règles sont donc la partie essentielle de son ouvrage, et c’est par elles que nous devons commencer notre extrait.