lia ASTRONOMIE MODERNE. De César à J.-C. , 45 ans i2’ </ o° 17’ Copernic. Époque de J.-C 9. 2.5i g. 8. 2 Epoque de la olympiade. . 3. 6.16 3. o.5g Au reste, les nombres ne sont pas ce qu’il y a de curieux ou d’impor- tant dans le livre de Copernic, et ses tables n’ont pas joui d’une grande réputation. Jl est singulier qu’il n’ait pas mis ses époques en tête de ses tables et au bas de la première page, où il y a tant de vide; il est sin- gulier qu’on ne trouve dans tout l’ouvrage aucun exemple de calcul. Ptolémée supposait les apsides immobiles; d’autres ont cru qu’elles suivaient le mouvement de la 8’ sphère, c’est-à-dire celui des étoiles. Arzachel a cru ce mouvement inégal; il se fondait sur ce qu’Albategni avait trouvé 17 0 de mouvement en 740 , tandis que lui-même trouvait une rétrogradation de 4° en ^3 ans. Pour cette raison, il donnait au centre du monde un mouvement dans un petit cercle selon lequel l’apo- gée avançait ou rétrogradait. Belle invention ! s’écrie Copernic, mais qu’on n’a point admise, parce qu’elle ne s’accordait pas avec les autres observations qui n’indiquaient pas cette alternative de mouvemens directs et rétrogrades. On a donc soupçonné quelque erreur dans les observations (on peut dire que ce soupçon est bien tardif). Rien n’est plus difficile , ajoute Copernic, que la connaissance du lieu de l’apogée solaire, parce que des quantités assez grandes se concluent de quantités presque insen- sibles. En effet, vers l’apogée et vers le périgée, un degré produit à peine 2’ sur l’équation du centre, et vers les moyennes apsides , 5° ou 6* font à peine une minute. (f Pour placer l’apogée du Soleil en g6°|, nous n’avons pas voulu nous en rapporter uniquement aux instrumens horoscopes , et nous avons voulu nous appuyer aussi des éclipses de Soleil et de Lune, parce que ces phénomènes sont propres à rendre l’erreur sensible. Ce que nous avons pu en tirer de plus vraisemblable, c’est que le. mouvement est toujours direct, mais qu’il est inégal; car d’Hipparque à Ptolémée, l’apogée a été slalionnaire; depuis il a toujours eu un mouvement direct, sauf la différence entre Albategni et Arzachel. » Mais la station entre Hipparque et Ptolémée s’explique tout naturel- lement, si Ptolémée n’a fait que copier les calculs d’Hipparque et n’a point observé ; quant aux deux astronomes arabes, ils ont pu se tromper tous deux d’une certaine quantité , de sens contraires, qui expliquerait la rétrogradation apparente. On expliquerait de même la station de l’obliquité, Ératosthène lit uue observation encore un peu grossière avec
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