Page:Delambre - Histoire de l'astronomie moderne, tome 1, 1821.djvu/223

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COPERNIC. i3 7 mutation. Si la Terre esl en B, sa latitude sera proportionnelle à l’in- clinaison OGF. Si la Terre est en C, sa latitude sera moindre que OGF, moindre sur-tout que si la Terre était en A. Dans tout le demi-cercle CDA, la latitude boréale sera croissante; dans l’autre demi-cercle, ce sera la latitude australe. Si la planète est acronyque ou en conjonction dans l’un de ses noeuds, la latitude sera nulle. Telle est en général l’hy- pothèse pour les planètes supérieures. Ce n’est pas tout-à-fait la même chose pour Vénus et pour Mercure, parce que les sections communes des orbes sont placées dans les périgées et les apogées, et que leurs plus grandes inclinaisons sont variables, et qu’elles ont un mouvement de libraliou comme les supérieures, et que de plus elles ont une seconde libration différente de la première. Ces deux librations sont en rapport avec le mouvement de la Terre, mais non de la même manière. La première libration s’accomplit deux fois dans une seule révolution de la Terre, par rapport à leurs apsides. Celte ligne des apsides est leur axe permanent, en sorte que si la ligne du moyen mouvement du Soleil est dans le périgée ou l’apogée, l’angle de la section est le plus grand, et qu’il est le plus petit dans les longitudes moyennes, c’est-à-dire dans les quadratures. La seconde libration qui modifie la première, en diffère en ce qu’elle a un axe mobile; en sorte que si la terre est dans la longitude moyenne de Vénus ou de Mercure, la planète est dans l’axe, c’est-à-dire dans la section commune de cette libration , et qu’elle s’en écarte le plus, quand l’apogée ou le périgée regarde la Terre. Vénus alors est boréale et Mer- cure austral, tandis que par la première et simple inclinaison, ces planètes devraient être sans latitude. L’autre inclinaison est alors la plus grande et suivant une ligne perpendiculaire au diamètre de l’excentrique, qu’elle coupe à angles droits, suivant la ligne de plus grande élévation et de plus grand abaissement. Mais si la Terre, est dans l’une ou l’autre quadrature, alors l’axe de celte libration se confondra avec. la ligne de moyen mouvement du Soleil. Cette seconde partie de la latitude sera additive à la latitude boréale de Vénus, souslraclive de la latitude australe. Tout cela est imité ou copié de Plolémée, et Copernic n’en parle que d’un manière générale. Il en donne pourtant deux exemples, l’un pour une planète supérieure, l’autre pour une planète inférieure; mais ces exemples ne nous apprendraient rien de plus que ceux de Plolémée que nous avons mis en formules. Nous nous abstiendrons donc de ces détails désormais bien inutiles, puisque nous avons dos méthodes plus exactes t Hist. de ÏAstv. rnod. Toni. I. 18