Page:Delambre - Histoire de l'astronomie moderne, tome 1, 1821.djvu/336

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i5o ASTRONOMIE MODERNE. demi-cercle dont le limbe était recouvert de cuivre et qui servait à prendre les distances de toute grandeur; comme le sextant pour les moindres dislances, il avait six coudées de diamètre, et pouvait être amené dans le plan de deux étoiles quelconques. Il pouvait se placer où l’on voulait; mais rarement on le portait dehors. Contre le mur étaient trois horloges h secondes. Une voûte couvrait ce souterrain. Le système de Tycho y était repré- senté, et sur l’un des murs était le portrait de Tycho en pied, mon- trant d’une main la figure de la voûte, et à côté de ses doigts étendus on lisait : Quid si sic ? i8°. Dans un autre souterrain plus grand était le grand instrument armillaire tournant autour d’un axe dirigé aux pôles. Un demi-cercle y représentait la partie élevée de l’équateur. Cet instrument servait à me- surer les déclinaisons hors du méridien; il donnait aussi l’heure ou l’angle horaire de tous les astres. L’armille équatoriale avait neuf coudées de diamètres; l’armille des déclinaisons en avait sept. L’axe était d’acier et creux, de peur que son poids ne le fît fléchir; l’épaisseur était de trois doigts. Deux escaliers de pierre facilitaient à l’astronome les moyens d’observer. C’est la plus grande machine parallactique ou le plus grand équatorial qui ait jamais été construit. 19 0 . Un sextant de quatre coudées tournant sur un globe; il était di- visé en minutes par des transversales. 20°. Dans un autre souterrain F était un grand carré géométrique en fer dont les côtés montraient les sinus à six chiffres , et dans lequel e’tait inscrit un quart de cercle de cinq coudées de rayon; le limbe était de cuivre et les degrés y étaient divisés de 10 en 10". Ce carré était at- taché à une colonne quadrangulaire de même métal , terminée par deux cônes, pour que l’instrument pût tourner avec facilité. Il était muni de vis servant à lui donner la position verticale. Il avait en outre son cercle azimutal de neuf coudées de diamètre , et tout recouvert en cuivre. Cet instrument était si bien équilibré que deux hommes pouvaient s’y sus- pendre sans que les mouvemens en parussent gênés ou la position altérée le moins du monde, et l’on pouvait passer facilement entre l’azimutal et le vertical. Des escaliers étaient pratiqués pour la facilité des obser- vations ; le toit tournait et s’ouvrait ainsi qu’on pouvait le désirer. 21 e . Dans un autre souterrain un autre quart de cercle qui tournait sur une colonne de pierre. Il avait quatre coudées de rayon ; les minutes