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LONGOMONTANUS. ^65

aucun moyen qui lui appartienne. 11 passe brièvement en revue les instrumens astronomiques les plus connus. Il parle eusuite de la méridienne 5 pour la tracer, il indique les moyens vulgaires, et il ajoute: item ex observata digressione circumpolai-iarum stellarum , maxime autem stellœ polaris ad lalera utrinque maximâ in horizontis circulo idem ejficitur : quam vîam Dn. Tycho— Brahe ut tutiss imam omnium, ad accuratam lineas meridianœ in quadrante azimutali investigationem habendum judicabat. Ce passage nous apprend l’opinion de Tycho et la pratique qu’il préférait. On pourrait douter cependant que par une latitude si haute que celle d’Uranibourg, l’étoile polaire pût donner avec une grande précision les azimuts des deux digressions; il semble que les hauteurs correspondantes d’étoiles moins élevées, sur-tout vers le sud, répétées un grand nombre de fois et jointes aux azimuts simultanés, auraient donné plus d’exactitude et mériteraient plus de confiance.

A la page n4 5 il nous dit que Tycho avait fait construire à grands frais un astrolabe armillaire, tel que ceux d’Hipparquc et de Ptolémée; mais qu’il avait reconnu que cet instrument ne donnait que des résultats assez incertains, vu la multitude de cercles dont il se compose, la difficulté de leur donner à tous la même perfection, et la difficulté plus grande encore de leur donner la position convenable, et celle de les y maintenir pendant l’observation. Il ne l’employait donc qu’avec défiance; il y renonça même presque entièrement (et tantum non plane antiquavit) , ainsi qu’à l’astrolabe et au torque tum, qui en sont la représentation sur un plan. Il avait déjà dit, en parlant du torquetum, que si l’on y joignait l’équateur, le zodiaque et leurs cercles perpendiculaires, on aurait un instrument plus remarquable par son ingénieuse composition que par l’usage qu’on en pourrait faire. Quurnsuo se pondère torquetum vehementer torqueat.

11 expose ensuite divers moyens pour déterminer la parallaxe d’un astre inconnu ; il reproduit brièvement les méthodes principales deDigges et de Tycho. Il avertit que la parallaxe de latitude, calculée à la manière de Tycho (qui est celle de Ptolémée), est suffisamment exacte pour une parallaxe médiocre, telle que celle de la Lune; mais que pour une parallaxe plus forte, il conviendrait de calculer trigonométriquement la distance apparente au pôle de l’écliptique. Nous pouvons dire , que jamais jusqu’aujourd’hui l’on n’a eu à calculer de parallaxe qui approchât de celle de la Lune, et que nous avons des formules qui suffiraient à toutes les parallaxes imaginables.

Hist. de l’Astr. mod. Tom. I. 34