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LONGOMONTANUS. ’ 2 7 3

durée de 365 5* 49’ environ? quelle confiance peut-on accorder à des nombres allërés peut-être par Pline ou par ses copistes, et qui ne sont pas, comme le sont ceux d’Hîpparque et de Ptolëmée, certifies par un calcul subséquent, qu’on peut refaire pour s’assurer qu’en effet ces nombres sont véritables.

D’après les corrections qu’il fait aux observations, Longomontanus trouve l’année de 365’ 5 A 5i’2g",2

De l’e'quinoxe de printems à celui d’automne, il suppose i86.ii .5i.3o;

à quoi répondent i83°49’*2" de mouvement moyen; il place l’apogée à 24° du solstice, ou en 2^6°. Mais sur quoi se fondait-il pour conserver à très peu près l’apogée d’Hîpparque, puisque cet apogée résultait des intervalles établis par Hipparque et changés par Longomontanus? N’est-ce pas disposer le calcul de manière à trouver ce qu’on veut? il a ainsi : Pour l’excentricité. . . o,o564837

Et pour l’équation. .. . 2° 5’ 26"

Hipparque trouvait. . . . 0,0417

et 2 0 23’.

Les corrections sont très incertaines, rien ne les appuie; les conséquences sont donc fort peu sûres.

Passant à Albategnius, il soupçonne que cet astronome a marqué son équinoxe au moins un demi-jour trop tôt; d’après celte idée, au moins fort hasardée, et la correction non moins arbitraire qu’il fait à un équinoxe de Plolémée, il trouve 365-’ 5 h 47’ 28" ; c’est-à-dire i’4" de plus qu’Albategui, e; 1’ 2/^’ de moins qu’il ne faudrait. Il pense que l’équation d’Albategni est un peu trop forte, et nous l’avons trouvée plus forte encore, tome III, p. 36 et 86. Il ajoute que l’apogée doit avoir un mouvement uniforme , en dépit de la mauvaise observation d’Arzachel; en quoi sans doute il a raison, malgré toutes les suppositions arbitraires qu’il s’est permises.

Pour les équinoxes de Wallherus, il adopte le calcul qu’en a fait Tycho dans ses Progymnasmes ; il refait à sa manière les équinoxes de Copernic, il trouve l’équation 2°V beaucoup trop forte, l’apogée en 3 J 5° 7’! et l’obliquité 2 3° 3o’ ^, ou même 23" 3i’8 r/ ; il conclut enfin, que l’excentricité est constante; il est vrai que la diminution séculaire de cet élément ne pouvait guère s’apercevoir alors, et se perdait dans les nombreuses erreurs des observations.

Pour l’équation du tems, il admet la partie qui dépend de la réduction de l’écliptique à Téquateur; il rejette celle qui dépend du mouvement Hist. de l’Astr. mod. Tom. I. 55