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5i2 ASTRONOMIE MODERNE.

qu’on en peut faire, et l’auteur lui-même nous avertit qu’un astronome n’y peut rien apprendre.

Dans un Traité assez court sur le Calendrier, il se plaint assez amèrement des défauts de la réformation grégorienne; il propose deux manières de délivrer l’Église d’une erreur si grossière et si honteuse; il conserve l’année julienne, et la méthode pour trouver la Pàque sera la même que l’ancienne méthode de l’Église, qui est la plus simple qu’on puisse imaginer. L’an i6i5, qui commence un nouveau cycle lunaire, lui paraît une occasion favorable, mais il craint de parler à des sourds; et en effet, ses averlissemens ont été négligés, et ce problème n’intéresse plus aujourd’hui personne.

Le nom de l’auteur était Nicolaes des Muliers; il signe Nicolaus Mulierius.il était principal du collège de Leeuwarden; il fut depuis professeur de Mathématiques dans la nouvelle Académie à Groningue, où il publia une édition du Système de Copernic.. MœstUnus.

Epitome Âstronomiœ quœ brevi explicalione omnia tant ad sphœncam quant ad theoricam ejus partem perlinentia , ex ipsius scientiœ fontibus deducta, perspicue per quœstiones traduntur , conscripta per M. Michaelem Mœstlinum Goeppingensem , Matheseos in Academiâ Tubingensi prqfessorem; Jam mine ab ipso autore diligenter recognita. Tubingœ, i588. Maestlin fut le maître de Képler, et c’est aujourd’hui son plus beau litre de gloire. Son Abrégé n’est en effet que ce qu’il promet, c’est-à-dire une compilation de ce qu’on trouve dans les auteurs qui l’avaient précédé, tels que Purbach, Régiomontan, Copernic et autres. L’épître dédicatoire est de i582 ; il existe une autre édition, de 1624, avec des augmentations d’une trentaine de pages, tirées d’Alfragan et d’autres auteurs; eu sorte que je n’y ai rien vu qui méritât un extrait. Le livre ne contient guère que des définitions et quelques exemples de calcul. L’auteur soutient encore l’immobilité de la Terre, mais c’est probablement comme professeur et membre d’une université. Nous avons vu en extrayant Tycho, que Mœstlinus a bien l’air d’être au fond un vrai copernicienî Képler le devint par ses leçons , et Galilée par les conversations qu’il eut avec lui. Weidler, page 5g5.

A la suite de la seconde édition, se trouve un Traité de la Sphère ou des élémens du premier mobile, par Brebelius Budissinus. Wilte~ bergœ, 1629.