Page:Delambre - Histoire de l'astronomie moderne, tome 1, 1821.djvu/441

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RÉPLER. 355 attendit long - lems un digue lecteur; ses découvertes n’ont été senties et appréciées que depuis le tems ou Newton, en les démontrant, en a fait sentir la liaison el l’importance. Chap. III. Il faut savoir que les hypothèses des anciens, expliquées par Purbach et autres abréviateurs , doivent être rejelées , parce qu’elles ne présentent pas la véritable situation des corps célestes. Il faut y substi- tuer le système de Copernic; celui de Tycho fera le même effet. Quand vous décrivez un cercle, vous faites tourner le compas ; tenez le compas immobile , et faites tourner le papier en sens contraire , et vous aurez le même cercle, » Je rappellerai en outre à mes lecteurs, que j’ai prouvé par les ob- » servations , que les mouvemens dans l’excentrique ne sont pas égaux, u mais qu’ils varient suivant les distances au Soleil, source de tout mou- » vement; que les mouvemens diurnes vrais d’une orbite excentrique » sont en raison inverse des deux distances au Soleil; j’ai démontré que » l’orbite est elliptique, que le Soleil est à l’un des foyers; que la » planète , à go° de son aphélie , est à une distance moyenne entre les » distances aphélie et périhélie. De ces deux axiomes, il résulte que le w moyen mouvement dans l’excentrique est le mouvement vrai pour les » momens où. la planète est dans ses moyennes distances. C’est donc à » 90 0 de son aphélie, quoiqu’alors la distance angulaire apparente soit » un peu moindre, que deux arcs quelconques de l’excentrique, égale- )> ment distans l’un du périhélie et l’autre de l’aphélie, joints ensemble, » équivalent à deux arcs diurnes moyens ; qu’enfin il en est de même » de tant d’arcs réunis qu’on voudra, s’ils sont placés ainsi qu’il vient p d’être dit. J’ai démontré que, pour Mars, les mouvemens dans l’ex- » centrique sont assez précisément en proportion doublée et inverse » des distances au Soleil. Cela est vrai des arcs qui ne sont pas trop y) grands, et quand les distances ne sont pas trop différentes. Dans les » distances moyennes , les arcs de l’excentrique sont vus un peu obli- )) quement, ce qui les diminue un peu; au lieu que, dans les apsides, w ils sont vus plus perpendiculairement. » Il n’en est pas de même pour les mouvemens vus de la Terre, qui n’est pas le centre des mouvemens. Nous n’avons jusqu’ici considéré que les arcs différens d’une même planète; comparons les mouvemens de deux planètes différentes; appe- lons apsides prochaines le périhélie de la planète supérieure et l’aphélie de l’inférieure ; mouvemens extrêmes, le plus lent et le plus rapide i