Page:Delambre - Histoire de l'astronomie moderne, tome 1, 1821.djvu/554

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468 ASTRONOMIE MODERNE. Pour Mars, le mouvement (n — Q) = 3i’ 27" par jour, © — n = 3i’ 27" — 5 9 ’ 8" = 27’ 41". Le mouvement de (n — Q) est donc plus grand que celui de O — Tï ; &’"(n— g) uJ . donc très bien être une quantité croissante. SinT aug- sm(0— n) r mente à mesure que la planète s’éloigne de l’opposition; ainsi • tarie I sînT sînfn — Q) . , , . . m ti » j tangG = — - — r—rpr — rrr — ^ peu t i reS bien croître avec T. Il n y a donc rien que de très simple dans ce qui causait l’étonnement de Tycho; mais Tycho n’avait aucune idée du véritable système des latitudes. Si les hy- pothèses de Plolémée et de Tycbo ne pouvaient rendre raison de ce fait, si naturel dans le système de Képler, c’est que ces hypothèses étaient fausses. Képler se fait celte question : Les inclinaisons des planètes ne doivent- elles pas varier avec l’obliquité? Le tems n’était pas encore venu d’éclair- cir ce point. Il se demande encore si l’on peut déterminer les élémens de Mars au tems de Plolémée , par les observations rapportées dans la Syntaxe. Les équinoxes de Plolémée ne s’accordent ni avec ceux d’Hipparque, nî a"vec ceux d’Albalegni , ni avec ceux qu’on observe aujourd’hui. C’est ce qui a fait imaginer le mouvement de trépidation et de libratiou qui est détruit par la remarque, que toutes les observations un peu sûres s’accordent entre elles quand on suppose un mouvement égal et toujours direct. Plolémée se défend par l’accord de ses observations de printems et d’automne. On voit que Képler a quelque doute sur la véracité de Plolémée; quant à nous, nous serions bien tenté de croire que Plolémée n’a rien observé, qu’il s’est créé des exemples de calcul d’après ses labiés. Képler discute longuement des observations qui n’en valent guère la peine, et son résultat est que le mouvement du Soleil, en 1460 ans, est de 17’ 4 2 " moindre que celui des Tables pruléniques; l’époque, en l’an o , devait être 5 J j’ 16’ 8", comptée de Régulus; le mouvement de l’apogée de 8* a3’, et en l’an o il devait précéder Régulus de if 27 0 8’. Il croit que Plolémée a employé réellement beaucoup plus d’observa- tions qu’il n’en a rapporté. 11 le prouve par cette observation unique faite à trois jours de l’opposition, par laquelle il a déterminé la propor- tion des orbes. Ce choix d’une observation si peu convenable à celle