Page:Delambre - Histoire de l'astronomie moderne, tome 1, 1821.djvu/679

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KEPLER. 5 y 3 nomes a voir quelles dispositions ils pourront donner aux orbes célestes pour sauver les phénomènes. Le mot Astronomie vient de ab astrorum regimine ut œconomia à re- gendâ re domeslicâ, pœdonomus à regendis pueris. Je n’ai pas songe à ce dernier exemple, en rassemblant ceux qui me paraissent appuyer cette e’lymologie. (Astronomie , tome I,page i.) A la page 8, il paraît croire à l’influence des planètes (in quibus efficacia consistit planelarum in hœc injeriora) ; il est un peu moins crédule que TycJio, mais bien loin encore d’être tout-à-fait dégagé des vieux préjugés. « JNous croyons la Terre le centre des mouvemens célestes , comme les peuples ignorans croient leur ville au centre d’un cercle qu’ils prennent pour la Terre entière, et qui n’est que leur horizon. Les Grecs ont cru Delphes le nombril de la Terre; les Juifs en croyaient autant de Jé- rusalem. » En parlant de la rondeur de la Terre, il explique (page 27) comment du rivage on croit voir la surface de la mer concave, quoiqu’elle soit convexe. Rien de nouveau sur la manière de mesurer la Terre. •Le Soleil est une étoile fixe comme les autres; il ne nous paraît plus grand qu’a raison de sa dislance qui est beaucoup moindre. Entre le Soleil, la Terre et les fixes, il doit y avoir un grand espace vide, entouré de toute part comme d’un mur par le ciel, où les étoiles sont placées à des distances différentes. Les Hébreux comptaient i5ooo étoiles; elles ne diffèrent pas tellement de grandeur, qu’on soit obligé de leur supposer des distaness fort inégales. Dans le baudrier d’Orion, on remarque trois belles étoiles à 83’ de di- stance Tune de l’autre. Supposons que leur diamètre soit pour nous d’une minute, celle du milieu doit voir les deux autres sous un angle de 83’, et bien autrement grandes que ne nous paraît le Soleil. Cela est vrai; mais si elles n’ont pas pour nous 1" de diamètre, elles paraîtront bien plus petites que le Soleil. On sait que le Soleil tourne autour de lui-même, comme la Terre; il est croyable, par analogie, qu’il en est de même de toutes les planètes. Les comètes sont des corps qui traversent l’éther en lignes directes ; elles sont composées d’une matière condensable et dilatable , qui peut se dissiper; ce qui est prouvé par leur queue, qui est un écoulement de leur substance; cet écoulement se fait dans la partie opposée au Soleil, et il est causé par les rayons du Soleil qui traversent le corps de la comète. IJist. de l’Astr. mod. T. I. 7$