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Page:Delambre - Histoire de l'astronomie moderne, tome 1, 1821.djvu/703

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GALILÉE. 617

toire de ce procès; il y prouve que les choses ajoutées ou modifiées par Capra sont autant de bévues et de preuves d'ignorance. Cet écrit, beaucoup trop long, est à certains égards un supplément utile au livre du Compas. Depuis Archimède, la théorie des corps qui nagent sur un fluide n'avait fait aucun progrès. Galilée, pour venger Archimède, atlaqué parBuonamico, partisan d'Aristote, traita le même sujet sous le titre: Discorso intovno aile cose che stanno in su l'acqua e che in quella si muovono. Ce nouveau Traité fut atlaqué par Lodovico délie Colombe et par Vincenzo di Grazia. Galilée répliqua par une apologie plus longue que l'ouvrage critiqué. Ce Mémoire commence par des nouvelles astronomiques. Le public attendait l'ouvrage dans lequel il devait rendre compte de ses découvertes dans le ciel; il expose les motifs qui eu avaient retardé la publication. Il venait d'apercevoir un triple corps à Saturne , Salurno tricorporeo , et les phases de Vénus toutes semblables à celles de la Lune; il s'était occupé à déterminer les révolutions des quatre satellites de Jupiter, à Rome, en avril 161 1.

11 avait trouvé que le mouvement du premier sur son cercle, est de 8° 20/ environ par heure, et que sa révolution est de i ; 18*^ presque ; que le second fait par heure 4° J 3' et que sa révolution est de V i3 A | presque; que le mouvement du troisième est de 2° 6' par heure et sa révolution de f 4 ft > enfin que le mouvement du quatrième est de 4° 54' par heure et sa révolution i6 J i8 h environ.

Ces quantités n'étaient encore que de premiers aperçus qu'il se proposait de perfectionner plus à loisir; il n'estimait d'abord qu'à la simple vue les élongations des satellites en parties du disque de Jupiter, mais il venait de trouver uu moyen pour les déterminer avec une précision de quelques secondes.

Il observait en même tems certaines taches obscures , macchiette oscure y sur le disque du Soleil; leurs changemens de position prouvaient, ou que le Soleil tournait autour de lui-même, ou bien qu'il était environné de petites planètes, que la petitesse de leurs élongations rendaient invisibles dans toute autre circonstance que leurs passages sur le Soleil. Il est possible encore, ajoutait-il, que l'une et l'autre explication soient également vraies, et c'est une chose dont il est utile de s'assurer. Ses observations continuées lui avaient enfin prouvé que les. taches sont adhérentes au corps du Soleil, qu'elles s'y produisent et s'y dissipent après avoir duré plus ou moins de temps, La période de leur Hist. de VAstr. mod. T. I. 78