Page:Delambre - Histoire de l'astronomie moderne, tome 1, 1821.djvu/716

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CZo ASTRONOMIE MODERNE. iGi5,.où elles auront l'air de vouloir disparaître; mais que bientôt après, se remontrant, elles seront plus brillantes que jamais, pendant plusieurs années sans la moindre interruption. Et comme je ne doute pas de leur retour, dit-il encore, je réserve pour ce tems plusieurs particularités qui ne sont à la vérité fondées que sur des conjectures ; et je me persuade que ces phénomènes, comme les phases de Vénus, apporteront encore de nouvelles raisons en faveur du système de Copernic. Cet écrit est suivi des configurations des quatre satellites, calculées d'avance pour les mois de mars et d'avril i8)5. Dans un post-scriptum, il fait quelques remarques sur leurs éclipses; il dit d'abord que les satel- lites se voient difficilement quand ils sont tout près de Jupiter. La variété qui s'observe dans les éclipses l'avait fort tourmenté , tant qu'il n'en avait pas encore deviné la cause; elles durent tantôt plus tantôt moins, quel- quefois elles sont invisibles pour nous, ce qui tient au mouvement de la Terre, aux diverses latitudes de Jupiter, aux distances plus ou moins grandes du satellite à Jupiter. Les éclipses de la présente année seront plus longues; il annonce que l'une de ces éclipses commencera quand le satellite sera caché derrière Jupiter, mais que l'émersion sera bien visible, parce que le satellite sera éloigné de la planète, de deux diamètres; dans une autre éclipse, l'émersion se verra à un diamètre. Il promet un plus grand nombre d'annonces pareilles; il s'excuse d'avance, si l'évé- nement ne répond pas toujours à la prédiction. Il est à remarquer, que parmi les causes des différences dans la durée des éclipses, il ne fait aucune mention de l'inclinaison des orbites; et cependant cette cause était celle qui se présentait la première. De maculis solaribus 1res epistolœ , de iisdem et stellis circa Jovem errant ibus disquisitio , ad Marcum Velserum, Apellis post tabulam latent is. La première de ces lettres est du 12 novembre 161 1. Scheiner dit qu'avec une lunette qui grossit de 600 à 800 fois en surface, il avait, il V a sept mois, regardé le Soleil et la Lune, pour en comparer les diamètres qui lui paiwent égaux, et qu'il aperçut alors sur le Soleil quelques taches noires auxquelles il fit alors peu d'attention, parce qu'il avait un autre objet en vue. « Nous y sommes revenus le mois d'oc- » tobre dernier, et nous avons aperçu les taches dont vous voyez le » dessin. Nous crûmes d'abord que ce pouvait être quelque ordure ou )> quelque défaut dans les verres. Nous employâmes plusieurs lunettes » qui toutes nous montrèrent les mêmes apparences chacuue sur son » échelle propre. On avait beau tourner les lunettes sur leurs axes, les