7 oo ASTRONOMIE MODERNE. 3°. Leurs mouvemens sont plus sensibles quand ils approchent cîc Jupiter, plus lenls et même nuls en apparence, quand ils sont dans leurs digressions. 4°. Les satellites qui s’éloignent le plus de Jupiter ont des résolutions plus longues. 5 Le centre de leurs mouvemens égaux est Jupiter, et avec Jupiter ils tournent autour du Soleil et non autour de la Terre. G 0 . La ligne qui passe par les points des deux digressions est parallèle à l’ëcliptiqûe , mais dans le cours de leurs révolutions ils s’écartent au nord et au sud de celle ligne; ce qui est sur-tout sensible quand deux satellites sont en conjonction, et que l’un s’approche de Jupiter tandis que l’autre s’en éloigne. (Ceci n’est vrai que dans certaines circonstances, et c’est un des argumens dont se sert Galilée, pour prouver que Marius n’a pas réellement observé les satellites.) 7°. Les satellites ne paraissent pas toujours de la même grosseur. Nous avons vu que Galilée avait fait la même remarque, qui n’est vraie que pour les instans des éclipses partielles, et cesse de l’être quand le satellite est éclairé tout entier. Les circonstances atmosphériques peuvent aussi influer sur les apparences. Toutes ces remarques sont implicitement comprises dans ce qu’avait publié Galilée. Marius expose ensuite les phénomènes sur lesquels sont appuyées les remarques précédentes. La première était facile, la seconde exigeait un grand nombre d’observations; il n’eu rapporte aucune : ses élongalions sont les mêmes que celles de Galilée, sauf la dernière, qui n’en diffère que de deux parties qu’il appelle des minutes : il dit avoir employé six mois à ces déterminations. La troisième était une suite nécessaire et une preuve du mouvement circulaire. La quatrième offrait alors beaucoup de difficultés, parce qu’il était aisé de prendre un satellite pour un autre, excepté cependant le troisième qu’on distinguait à la grosseur : il y employa le retour aux plus grandes digressions. Pour se démontrer la cinquième, il fit des tables de mouvemens moyens, afin de les comparer aux observations. Il reconnut la nécessité de tenir compte de la parallaxe annuelle. A cette occasion, il assure qu’il avait trouvé le système de Tycho, dans un tems où il ignorait encore le nom de cet astronome, et que l’idée lui en était venue eu lisant l’ou-
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