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7 i2 ASTRONOMIE MODERNE. trouvé en ployant en quatre l’astrolable ordinaire tracé sur une feuille transparente; par ce moyen toutes les lignes se voyaient comme si elles eussent été décrites dans un même quart. Il eut l’idée de transporter, en effet, toutes ces lignes, ou du moins les principales, dans un seul quart. Au reste, Gallucci doute qu’il en soit l’inventeur, et nous dit en avoir vu un qui avait trois cents ans de date, ainsi que le prouvaient les longitudes des étoiles. Cet astrolabe avait été apporté par des Ragusains, et suivant toute apparence il était l’ouvrage des Arabes, car les noms des étoiles étaient arabes. Livre VI. Planisphère géographique d’Oronce Finée. C’est la projection sléréographique sur un horizon donné. Bâton astronomique de P. Apian. C’est avec cet instrument qu’Apian propose de mesurer les distances de la Lune aux étoiles, pour en con- clure les différences des méridiens. Bâton de Grégoire Reisch. Il diffère du précédent par la manière dont il est divisé, Rayon de Gemma Frisius. Division et usage de ces divers instrumens. Livre VII. Miroir géographique d’Appian. Mappemonde avec quelques cercles mobiles. Cadrans de Stoflerinus, cadrans à curseur (voyez Sacrobosco) ; cadrans sans curseur, cadrans d’Apian ; on y voit les sinus de degré en degré ; ca- drans de Santbec , variété du précédent. Hémisphère uranique; espèce de sphère armillaire propre à montrer l’heure. Livre VIII. Anneau astronomique de Gemma Frisius. C’est un équateur, un méridien et un colure. Compas de proportion, moins complet que celui de Galilée; mais on peut dire que le principe était trouvé. Il reste à comparer les dates. Ga- lilée publia son livre en 1606; mais il dit dans la préface, que dès i5g8 il le démontrait dans ses leçons publiques et particulières , quoiqu’il n’en eût pas encore complété l’invention. Rien ne prouve qu’il n’en a pas pris Vidée dans l’ouvrage de Gallucci. Sphère de Camille Agrippa, de Milan. C’est un planétaire renfermé dans un globe de verre, qui représente la sphère des étoiles , et sur laquelle sont tracés les cercles principaux : la machine va au moyeu d’un mouve- ment d’horlogerie. C’était un essai grossier, comme il parait par la des- cription , et par les moyens dont l’auteur se servait pour arriver à rendre plus justes les mouyemens du Soleil et de la Lune.