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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/239

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PHYSIQUE MATHÉMATIQUE.

de rînventîon de Borda, qui avoit encore imaginé un niveau d’une espèce nouvelle, d’une vérification facile, et qui donnoit, par deux observations conjuguées, la double inclinaison des règles par rapport à l’horizon.

Quelques années auparavant, le major général Roy et M. Shuckburgh avoient fait des expériences très-précises et très-variées sur la dilatation des métaux et du verre ; et M. Ramsden avoit inventé une chaîne d acier, des règles de métal, des cylindres de verre, avec d autres appareils ingénieux, pour la mesure des bases de Hounslow-heath et de Romney-marsh.

La détermination du kilogramme a été l’occasion de recherches sur le degré du thermomètre qui répond à la plus grande densité de l’eau : ce point étoit très-important pour avoir un étalon invariable du poids usuel, puisque le kilogramme n’est autre chose que le décimètre cube d’eau. Pour retrouver ce poids en tout temps, il falloit l’eau là plus pure, la plus homogène ; on a choisi l’eau distillée. Il falloit encore fixer la densité, et l’on a cherché ia plus grande. Ce n’est point celle de l’eau à la température de la glace fondante ; on le soupçonnoit déjà : mais l’expérience a donné plus exactement cette température, qui est celle de quatre degrés du thermomètre centésimal. (M. le comte de Rumford a prouvé de même, par des expériences extrêmement ingénieuses, que le maximum de densité est de quelques degrés au-dessus de la glace fondante.)

Ces expériences délicates, ainsi que toutes les pesées du cylindre de cuivre d’après lequel on a conclu l’étalon des poids, sont de MM. Lefévre-Gineau et Fabbroni.