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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/245

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PHYSIQUE MATHÉMATIQUE.

Cette seconde partie, publiée en 1796 avec des notes et des additions de M. Garnier, en laisse encore désirer une troisième, ou plutôt une nouvelle édition plus complète, dans laquelle l’auteur pourroit fondre toutes les idées qu’une longue expérience, soit dans l’exécution, soit dans l’enseignement, a pu lui fournir pour tout ce qui regarde les arts de construction.

À l’occasion des disputes sérieuses qu’avoît fait naître, il y a vingt ans, la solidité du pont de Neuilly, le même auteur avoit donné une nouvelle théorie de la stabilité des voûtes, dans laquelle il déduisoit des équations aux différences finies et infiniment petites du problème, les formes et les dimensions des voussoirs, les courbes d’intrados et d’extrados, et tous les élémens des épures des voûtes stables par elles-mêmes, en ramenant ces déterminations aux calculs et aux constructions les plus simples.

Dans un mémoire sur le jaugeage des eaux, imprimé parmi les pièces relatives au canal de Saint-Quentin, il a donné des méthodes faciles, par lesquelles il détermine le voluipe d’eau qui s’échappe d’un pertuîs quelconque, d’une manière indépendante des lois incertaines de l’écoulement.

On connoît les belles expériences de Dubuat sur les eaux courantes ; mais, pour en déduire des formules pratiques, cet auteur estimable a eu recours à des tâtonnemens qui n’ont pas été toujours également heureux. M. de Prony, en rassemblant les meilleures expériences sur les mouvemens de l’eau dans les tuyaux de conduite et les canaux découverts, est parvenu sans tâtonnement, par une marche sûre et directe, dans ses Recherches physico-mathématiques sur le mouvement des eaux courantes, à représenter