Aller au contenu

Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/271

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
255
MANUFACTURES ET ARTS.

Cet artiste a embrassé dans toute soir étendue l’art du monnoyage, et il n’est pas une partie de cet art qu’il n’ait améliorée.

On trouvera tous les détails de ses travaux dans le rapport fait à l’Institut en nivôse an xi.

M. Salneuve fabrique une machine propre à tailler avec la plus grande précision toute espèce de vis, de quelque longueur et de quelque grosseur qu’elles soient, à pas angulaires ou carrés, et avec tel nombre de filets ou rampans que l’on désire. Elle est également propre à tailler les écrous et à former des cannelures tant à l’extérieur qu’à l’intérieur des cylindres. La même machine peut servir à tourner des cylindres et à alléser des corps de pompe.

On doit à M. Jouvet un poinçon de découpoir à position invariable. Pour cet effet, il a imaginé de le faire passer à travers deux plaques d’acier placées l’une au-dessus de l’autre, et laissant entre elfes un espace suffisant pour introduire librement la matière que l’on veut découper. Au moyen de ce perfectionnement, on agit avec beaucoup de facilité et une extrême précision ; on peut employer des poinçons très-délicats, se procurer des points de repère, et découper les métaux, l’ivoire, la corne, et même la nacre de perles.

À l’aide de cet instrument, l’auteur a exécuté des frises en pièces de rapport et de matières différentes, imitant les plus beaux ouvrages de marqueterie.

M. Jecker a produit une machine à tailler les vis, où le support du burin marche, dans une coulisse, parallèlement à l’axe du cylindre à tailler, au moyen d’un plan incliné et d’une vis de rappel : la même manivelle sert à imprimer