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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/41

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SUR LES SCIENCES MATHÉMATIQUES.

magnétiques étoient soumis à une loi toute semblable ; à mesurer les moindres effets du magnétisme ; à trouver le degré très-élevé de température qui les fait totalement disparoître ; à montrer que le magnétisme n’est point, comme on l’avoit cru, une propriété particulière à certains corps, mais qu’elle existe dans tous, même dans ceux qui en paroîssent le plus dénués. La même balance lui fit mesurer la résistance que les fluides opposent’au mouvement, et dont la loi est exprimée par deux termes, desquels Newton n’avoit trouvé que le premier, parce que le second ne devient sensible que dans les mouvemens très-lents.

Toute sa vie Coulomb s’étoit occupé du perfectionnement des boussoles d’inclinaison et de déclinaison. L’inclinaison sur-tout étoit difficile à obtenir, parce que MM. Coulomb, Laplace et Borda n’avoient pas encore donné les formules propres à la déterminer par le nombre des oscillations, et que les boussoles étoient inexactes. M. Gilpin vient de publier (dans les Transactions philosophiques) une longue suite d’observations qui prouvent que l’inclinaison est sujette à des variations diurnes et séculaires, et que la diminution annuelle est maintenant de cinq minutes. M. Cassini, avec des boussoles de son invention, avoit observé les inégalités diurnes de la déclinaison. M. Biot avoit tenté de déterminer, par les observations de La Pérouse et de M. de Humboldt, la position de l’équateur magnétique, et son intersection avec l’équateur terrestre. M. de Humboldt, à son tour, vérifia la théorie de M. Biot par de nouvelles observations faites en commun avec M. Gay-Lussac. Ils trouvèrent que les grandes chaînes

Sciences mathématiques.                                                            D