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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/66

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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

compte des méthodes nouvelles qu’il avoit suivies pour réduire les observations soit au centre de la station, soit à l’axe du signai observé, pour ramener les angles à l’horizon, ou même à un plan qui passeroit par les intersections des trois normales à la surface de l’ellipsoïde terrestre ; c’est-à-dire, à un triangle plan, qu’on doit par conséquent calculer par les simples règles de la trigonométrie rectiligne. Il montre comment on peut ensuite en déduire, de la manière la plus courte et la moins embarrassante pour le calculateur, l’arc du méridien, l’ellipticité de la terre, la grandeur du mètre ; il indique les cas singuliers qui exigent des attentions particulières, les méthodes de calcul pour toutes les observations célestes et terrestres, les moyens de vérification pour prévenir ou corriger les erreurs dans la position de l’instrument ; en sorte que cet ouvrage a paru un traité aussi complet que nouveau de géodésie. Ces méthodes, ainsi que celles de M. Legendre, ont servi de base à l’instruction rédigée par les ingénieurs du dépôt général de la guerre. MM. Svanberg et Puissant les ont reproduites avec des démonstrations nouvelles, l’un dans son nouveau degré de Suède, et l’autre dans un excellent traité de géodésie, auquel il a donné depuis un supplément. L’auteur lui-même les a simplifiées encore, multipliées et démontrées d’une manière plus élémentaire dans l’ouvrage intitulé Base du système métrique décimal, ou Mesure de la méridienne de Dunkerque à Barcelone. Frappé, comme M. Legendre, des imperfections de la méthode ancienne, qui supposoit tous les triangles plans et les méridiens parallèles, il a montré comment on pourroit se prémunir contre ces erreurs sans alonger sensiblement le calcul,