défaite, les Annamites mirent le siège devant Oudung occupe par l’armée siamoise. Sur le conseil même du Bodyn, Ang-Duong offrit au roi d’Annam de lui payer le tribut tous les trois ans. Après de longues négociations, la paix fut conclue, les fortifications d’Oudong et de Phnom Pènh rasées, et Ang-Duong, après avoir reconnu la suzeraineté d’Annam et de Siam, reçut l’investiture des deux rois que le document officiel nomme : « le père et la mère du Cambodge ».
La prospérité de la nation commença à renaître et le bien-être général à s’accroître sous le règne d’Ang-Duong, grâce aux améliorations que ce prince intelligent et ami du progrès introduisit dans l’administration du pays. En 1838 le roi, après avoir comprimé une révolte à laquelle les Chams avaient pris part, déclara la guerre à l’Annam qui avait refusé de lui livrer les chefs rebelles. La lutte fut de courte durée, et l’armée annamite qui avait envahi le pays fut repoussée.
Ang-Duong mourut en 1860. Son fils aîné Ang Chrelang, né en 1831, avait été envoyé de bonne heure à Bangkok où il se préparait à ses hautes destinées en portant la robe de bonze.
En 1847 le roi de Siam conféra à ce jeune prince la dignité de Obbarach (titre d’ailleurs purement honorifique) ; et son frère Ang-Sor reçut en même temps le titre de Préa-Kéo-féa. Ce fut en I858 seulement que le Ang Chrelang s’en retourna dans son pays natal. Monté sur le trône après la mort de son père sous le nom le nom de Préa-Noroudam (Norodom), il fut couronné le 3 juin 1864.
Encouragés pur les Siamois, ses deux frères, Ang-Sor et Ang-Phim, se révoltèrent, mais échouèrent dans la tentative qu’ils firent pour le détrôner ; une autre sédition (1864) fomenté par un mandarin cambodgien n’eut pas plus de succès.
Déjà en 1858, pendant la guerre dans laquelle nous étions engagés avec la Cochinchine, un ambassadeur avait été charge par le gouvernement français de conclure un traité de commerce avec le Cambodge ; mais le roi Siam, abusant comme par le passé de son influence et de la faiblesse du pays, et rêvant toujours à son annexion, réussit à entraver la négociation.
Grâce à l’habileté énergique « le l’amiral de La Grandière, gouverneur