Page:Delarue-Madrus - La Figure de proue.djvu/130

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Débandade

Ce jour tumultueux rejoint la nuit, au bord
Du ciel rapide et gris fuyant sur les vallées,
Et, dans le crépuscule où la forêt se tord,
Il pleut au vent parmi les branches bousculées.

Le silence rompu craque de toutes parts.
Octobre se répand, roux sur la mousse verte.
— Comme il fait violent et comme il se fait tard,
Et comme la nature, ici, court à sa perte !

Est-ce vraiment la fin de tout ce que j’aimais ?
Automne ! Je sais bien, ta mort est provisoire ;
Mais dans ce chien et loup furieux, comment croire
Que tout ne s’en va pas, à jamais, à jamais ?…


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