Page:Delarue-Madrus - La Figure de proue.djvu/141

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II

Tu es là, le Louvre, avec ta façade,
Ta base dans ta Seine fade,
Tes clochetons dans ton ciel gris.
Tu es ma France, mon Paris,
Tu es ce que j’aimais et tu es ce que j’aime,
Tu es moi-même…

Et pourtant j’ai le cœur serré
D’un souvenir d’Afrique et de sable doré,
D’Afrique où je retournerai,
De sable où je sens que, peut-être, je mourrai ;
D’Afrique si mélancolique,
Où tant j’ai regretté ta façade historique,
Où je t’ai regretté, mon Louvre, mon enfance,
Où je te regrettais, ma France.


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