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III

Le cri des bateaux sur la Seine
M’entre en plein cœur comme un poignard.
Mais je suis seule. Nul n’est là pour mon regard,
Pour mon âme et ce qui la mène.

Mon cœur s’est éteint dans le gris,
Mon cœur où flamboyait l’Afrique…
Repose dans mes mains, mon cœur mélancolique,
Voici ce que t’a fait Paris.

Ô moi passée, ô mon aînée !
N’avons-nous pu nous délier ?
L’Afrique se débat dans mon mal familier
Comme en un piège d’araignée.


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