Page:Delarue-Madrus - La Figure de proue.djvu/250

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Un chant de retour

Honfleur, ma ville de naissance
Que j’aime plus que de raison,
Je te reviens de l’horizon
Ayant mené loin mon enfance.

Je t’avais dans l’âme et la chair,
Et si j’ai quitté ta jetée,
Ce n’est qu’à tout jamais hantée
Par ta grisaille sur la mer.

Ailleurs, il fait parfois bon vivre,
Mais toujours, ville des prés verts,
On est un peu ton marin ivre
Qui tangue à travers l’univers.


— 242 —