Page:Delarue-Madrus - La Figure de proue.djvu/252

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

De Honfleur

        Honfleur, ma ville, je te vois
Du haut de ta colline, ô pluvieuse, ô grise,
Entre les flots pressés de ta mer qui se brise
Et le moutonnement terrien de tes bois.

        Que de fois, devant d’autres villes,
J’évoquai tes contours tout immatériels,
Parmi l’Afrique fauve et ses blancheurs faciles.
Te voici donc enfin devant mes yeux réels.

        Ma cité, combien sont tes plages
Tristes, ton estuaire évasif et navré !
Mais que sont gais et sains et riches tes herbages,
Tes arbres lourds de fruits et d’automne doré !


— 244 —