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II

Jour d’Afrique mouillée et chaude, averse molle…
Lorsque, dans les jardins arabes, les odeurs
Comme des guêpes nous attirent vers les fleurs,
Au passage, ma bouche ouvre une rose folle.

Et, relevant au ciel mon visage arrosé,
Je cours de-ci de-là, tout ivre du baiser,
Croyant que le printemps, sur des lèvres naissantes,
M’a donné tout à coup son âme adolescente.


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