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L’Été
L’été… L’Afrique fauve est couleur de lion.
La chaleur a brûlé le cri frais du grillon.
Voici l’âpre plaisir de la ligne sévère.
Sur les plaines sans fin, le soir se désespère.
Un berger bédouin, brun de robe et de peau,
Ne se distingue point du sol et du troupeau.
Autour de son pas lent, pris par la nuit soudaine,
Ses moutons ont tassé leurs pauvres dos de laine,
Et, comme reculés dans un commun effort,
Devant le couchant rouge ils bêlent à la mort.
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