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Paons d’Alger

Avec les lointains bleus de mer et de platanes
D’un parc enchevêtré comme dans les albums,
        Sur ce mur de géraniums,
Je vois deux paons mener leurs robes de sultanes.

Je songe à des récits de jeune prince ailé,
        De dame enchantée et fatale.
        Que j’aime, de verre filé,
Ces oiseaux surmontés d’une aigrette royale !

Chère enfance passée, ô contes de Perrault !
Ces deux paons verts suivis d’incomparables traînes
        Sont-ce deux dernières marraines,
Dans ces géraniums et sous ce beau sureau ?…


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