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Page:Delarue-Mardrus - Horizons, 1904.djvu/162

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II
D’ÉTÉ


Le jardin vague et vert contre la vitre aqueuse
Y figure un immense et trouble aquarium
Qui contient l’océan du ciel ; et l’onduleuse
Frondaison où s’étoile un vif géranium
Y berce des rameaux avec toutes leurs ombres
Au rythme submergé des madrépores sombres…

Prise par l’attirante illusion des eaux,
Je poserai mon front sur la vitre marine
Et serai la sirène enroulée aux coraux
Noués par mille bras à sa pâle poitrine,