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Le Passé Religieux

À l’église Saint-Vincent, accommodée sous Louis XV au goût du jour, avec ses dorures accolées à la pierre gothique, ses guirlandes et son luxe, nous croyons entrer — après les austérités précédentes, la sourde fournaise des vitraux que nous venons de voir — dans un lieu d’élégante mondanité religieuse.

Saint-Vincent a l’air de parler du roi beaucoup plus que de Dieu. Ses fenêtres claires où le rouge, le blanc et le bleu dominent par larges flaques, et qui datent de la Renaissance, sont, avec leurs personnages si bien dégagés, de divines images d’Épinal pleines de gaieté.

La même sorte de vitraux à figures de transparents rois de cartes éclaire Saint-Patrice, ravissante petite église située dans un ancien quartier aristocratique du xviiie siècle, comme le révèlent les belles portes de quantité de vieux hôtels déclassés par notre modernité cruelle.

Saint-Godard, voûté de bois, très riche d’aspect, possède une vitrerie dont les rouges servaient jadis de comparaison quand on voulait vanter des vins, entre autres un magnifique