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d’abord visiter les ruines encore fumantes de Saint-Nicaise, qui vient de brûler comme, à diverses périodes de l’histoire, la Cathédrale elle-même.

De cette visite sort un enseignement sévère. Sera-t-il compris par ceux auxquels il s’adresse ?

Donc la sinistre tradition du feu se perpétue à Rouen. Donc, le xxe siècle, avec toutes ses garanties, toutes ses prétentions, ne l’empêche pas de continuer son œuvre maléfique, tout comme aux siècles qui nous ont précédés.

Que diraient-ils s’ils pouvaient voir ce qui reste de leur vénérable héritage, ceux qui, jadis, apportèrent tant d’enthousiasme au perfectionnement de cette église, alors située hors de la capitale ?

Ce petit, ce délicieux Saint-Nicaise avait, entre autres charmes, celui d’être l’une des rares paroisses du monde où les orgues n’avaient pas été refaites ; et ses verrières figuraient parmi les mieux réussies de la Renaissance.

Certes, les murs sont restés intacts, sans même avoir été noircis par les flammes, pro-