Page:Delarue-Mardrus - Rouen, 1935.pdf/89

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
89
Le Passé Religieux

À l’église Saint-Ouen numéro quatre, toujours debout, s’attache étroitement le nom de l’Abbé Roussel, dénommé Marc d’Argent, dont on ne sait rien sinon qu’il commanda, dirigea, paya sa reconstruction.

André Masson, dans son ouvrage sur Saint-Ouen[1], dit « qu’on ignore malheureusement le nom de l’architecte qui conçut ce plan grandiose ». Mais, ajoute-t-il, « on a la preuve que son génie provoquait déjà l’admiration de ses contemporains et la reconnaissance des moines, car ils lui firent l’honneur de l’enterrer dans l’église. Sa dalle tumulaire existe encore, relevée contre le mur d’une chapelle, mais l’inscription est effacée. »

Et Pierre Chirol continue : « Ce personnage armé de compas est devenu le Grand Anonyme évanoui derrière son œuvre, confondu avec elle devant l’admiration des hommes ».

L’église était loin d’être achevée à la mort de Marc d’Argent. Ce n’est, chose étrange, qu’au xixe siècle que se terminèrent (assez lamentablement du reste, par une copie de l’ancien)

  1. L’Abbaye de Saint-Ouen. Henri Defontaine, Éditeur.