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Page:Delarue-Mardrus - Toutoune et son amour.pdf/77

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laisse bousculer un instant. Ses yeux d’opale s’égaient derrière la chère voilette noire, si longue, qui les met en cage, et tout son parfum est là, bien plus puissant que celui du mouchoir secret, et la douceur de ses fourrures enveloppe la petite fille ivre.

— Eh bien !… Voilà une surprise, Toutoune !… Et ton père ?… Tu n’embrasses pas ton père ?…

La grande moustache frôle les joues enfantines.

— Bonjour Toutoune ! Ça va bien ?… La mère Lacoste est à la maison ?…

Retournée à sa mère, la petite se cramponne à son bras. Mme Villeroy passe la petite porte de la grille rouillée, sa fille serrée contre elle. M. Villeroy, resté derrière, donne des ordres au chauffeur.

— Tu vois, Toutoune, nous avons une auto, maintenant ! C’est commode pour venir te voir ? Nous sommes partis de Paris ce matin.

— De Paris ?… fait Toutoune.